Comment affronter les orages et la foudre à bord ?
Que peut-il arriver de pire en mer ?
Certains d’entre vous ont peut-être été témoins de ce moment surréaliste qui a interrompu toutes les courses de la Coupe de l’America mardi.
Suite à notre voyage, cette question nous a souvent été posée. Et cette image illustre parfaitement notre réponse.
Dans la plupart des cas, le vent et les vagues ne devraient pas poser de problème à un bateau marin, bien entretenu et correctement manœuvré. D’où Ready4Sea.
Mais les cellules orageuses sont une toute autre histoire. Elles sont trop petites pour les prévoir de manière fiable. Et, selon nous, la nature aléatoire de la foudre en fait le danger ultime – les deux skippers à bord d’Emirates Team New Zealand et de Luna Rossa Prada Pirelli semblaient d’ailleurs d’accord !
Il est possible de prendre quelques mesures si l’on est pris dans une telle situation, mais dans l’ensemble, il vaut mieux l’éviter à tout prix ! Nous aborderons également plus bas la question de la protection de votre bateau et de votre matériel.
Préserver le bateau en cas d’orage
En cas de gros orage, le seul objectif est de préserver le bateau et l’équipage.
Le conseil traditionnel est d’utiliser la chaîne pour créer une liaison électrique entre le mât et l’eau. L’effet bénéfique est double :
1️⃣ Si la foudre frappe, la chaîne de mouillageLes apparaux qui servent à relier le bateau aux fonds marins grâce à une ancre et à des cordages ou une chaîne qui constituent la ligne de mouillage. Par extension, l'endroit où le bateau peut jeter l'ancre en sécurité - on parle alors de mouillage forain - mais aussi la manœuvre en questio permet au courant de circuler entre le haut du mât et l’eau. En l’absence de continuité électrique, la décharge trouvera son propre chemin, y compris à travers des matériaux normalement considérés comme isolants. C’est particulièrement problématique s’il s’agit de la coque et qu’elle est en fibre de verre car cela risque de la faire fondre, ce qui entraînera une voie d’eau et le naufrage du bateau.
2️⃣ La création d’un contact électrique entre le mât et la « terre » (c’est-à-dire l’eau) est le meilleur moyen de s’assurer que le potentiel au sommet du mât est aussi proche que possible de celui de l’eau elle-même. Cela réduit considérablement la probabilité que la foudre frappe le bateau.
Bien entendu, dans le cas d’un bateau métallique, mettre en place la chaîne n’est souvent pas nécessaire puisque le contact est déjà établi.
Préserver les équipements électroniques en cas d’orage
Mais disons-le franchement, si la foudre frappe et que le bateau s’en sort, sachez que tout l’équipement électronique à bord sera grillé. Même votre compas (magnétique) risque d’être inutilisable. Cela imposera de continuer à naviguer sans radio VHF(Very High Frequency) Bande de fréquence d'ondes radio, entre 30 et 300 MHz. Par extension, les postes de radio maritime les plus répandus, fonctionnant sur une série de canaux prédéterminés entre 156 et 174 MHz, et ayant une portée de quelques milles à quelques dizaines de milles., sans GPS(Global Positioning System) Système de positionnement par satellite, à couverture mondiale, et permettant de déterminer non seulement sa latitude et sa longitude, mais également son cap et sa vitesse., sans pilote automatique, etc. Et peut-être même sans éclairage à bord.
Il en va de même lorsque l’impact a lieu à proximité, car le champ électromagnétique intense est dévastateur pour le matériel électronique très sensible. Les bateaux métalliques ont un léger avantage, car ils créent ce que l’on appelle une « cage de Faraday », qui protège l’intérieur de ce qui se passe à l’extérieur. Pour autant, si la foudre frappe directement à bord, le résultat sera le même.
Mais poussons la réflexion un peu plus loin à propos de cage de Faraday. La plupart des bateaux de croisière disposent à bord d’un four, dont le contenu est protégé par une paroi métallique sur quasiment tous les côtés. Tout ce qui est placé à l’intérieur a donc plus de chances de survivre à la foudre qu’à l’extérieur. Bien sûr, ce n’est pas grand, mais il y a de la place pour un compas de relèvement, une VHF(Very High Frequency) Bande de fréquence d'ondes radio, entre 30 et 300 MHz. Par extension, les postes de radio maritime les plus répandus, fonctionnant sur une série de canaux prédéterminés entre 156 et 174 MHz, et ayant une portée de quelques milles à quelques dizaines de milles. portable, un GPS(Global Positioning System) Système de positionnement par satellite, à couverture mondiale, et permettant de déterminer non seulement sa latitude et sa longitude, mais également son cap et sa vitesse. portable et une lampe frontale. D’ailleurs, si votre bateau est équipé d’un four à micro-ondes, c’est encore mieux, car il remplira son rôle bien mieux encore !
Pour renforcer encore ce système de protection, nous avons toujours navigué avec une boîte en fer blanc. En cas d’orage, il suffit de remplacer son contenu par les appareils critiques ci-dessus et de la placer dans le four. Cela fait deux cages de Faraday imbriquées l’une dans l’autre. Vous pouvez même en créer une troisième en enveloppant vos appareils dans du papier d’aluminium. L’objectif est de faire en sorte qu’après l’impact, il y ait une chance que tout ou partie de l’électronique portative soit encore fonctionnelle.
Protéger le bateau dans les régions sujettes aux orages
Malgré ces astuces, le meilleur conseil est d’éviter les orages. Pour ce faire, il est important d’étudier et de comprendre les conditions météorologiques de votre région. Mais peut-être naviguez-vous dans des endroits où les orages sont tout simplement trop fréquents pour être évités ? (comme au Panama ou dans de nombreuses autres régions équatoriales) Dans ce cas, même en faisant attention, la foudre peut frapper alors que le bateau ne navigue pas, et peut-être n’êtes-vous même pas à bord, comme ce malchanceux bateau de Boston il y a quelques années.
Quelle est alors la meilleure solution ? Comment protéger votre bateau de la foudre ?
En fait, il n’existe aucun moyen d’empêcher la foudre de frapper. Mais il est possible de ménager au courant un chemin simple et direct en cas de foudroiement, comme nous l’avons vu plus haut. Vous pouvez simplement rendre ce dispositif permanent si la fréquence des orages dans votre région est trop importante. Votre assureur vous le demandera probablement 😉
Cela implique l’installation de plaques de mise à la terre, de tresses de cuivre (au lieu de la chaîne) et même de paratonnerres ou de « dissipateurs » au sommet du mât – bien que l’efficacité de ces derniers n’ait pas encore été prouvée. Tous ces composants constitueront un chemin conducteur qui viendra protéger le reste du bateau. En ce qui concerne l’électronique à bord, des parasurtenseurs existent et peuvent être installés pour protéger les équipements coûteux et/ou essentiels.
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