Naviguer responsable : 5 bons réflexes pour protéger l’environnement marin
Par NinaNaviguer est une formidable source de liberté, mais implique aussi des responsabilités. Préserver les écosystèmes marins, limiter son impact sur la faune et la flore, tout en continuant à profiter de la mer : c’est possible, en adoptant ses gestes simples. Voici cinq réflexes essentiels pour une navigation responsable en mer.
1. Anticiper sa route pour éviter les zones protégées
Une navigation responsable en mer, c’est aussi respecter les écosystèmes fragiles qui s’y trouvent. De nombreuses zones marines sont classées protégées, interdites au mouillageLes apparaux qui servent à relier le bateau aux fonds marins grâce à une ancre et à des cordages ou une chaîne qui constituent la ligne de mouillage. Par extension, l'endroit où le bateau peut jeter l'ancre en sécurité - on parle alors de mouillage forain - mais aussi la manœuvre en questio More ou même à la navigation. Ces restrictions ne sont pas là pour compliquer la vie des plaisanciers, mais pour préserver de la surfréquentation des habitats essentiels : herbiers de posidonie, récifs coralliens, nurseries à poissons, oiseaux nicheurs, etc.
En préparant votre itinéraire à l’avance, vous pouvez éviter ces zones sensibles sans effort. Par exemple, il est strictement interdit de jeter l’ancre dans les herbiers de posidonie en Méditerranée, notamment dans les calanques de Marseille ou autour de Port-Cros. Dans le parc national des Calanques, tout mouillageLes apparaux qui servent à relier le bateau aux fonds marins grâce à une ancre et à des cordages ou une chaîne qui constituent la ligne de mouillage. Par extension, l'endroit où le bateau peut jeter l'ancre en sécurité - on parle alors de mouillage forain - mais aussi la manœuvre en questio More sur fond d’herbiers est passible d’amende. De plus, certaines réserves intégrales interdisent toute présence humaine pour ne pas perturber la faune marine. C’est le cas à Cerbère-Banyuls ou les îles Lavezzi en Corse. Par ailleurs, plusieurs aires marines protégées figurent également dans le lagon de Nouvelle-Calédonie, dont la très grande réserve intégrale Yves Merlet (17’000 ha). Ailleurs, l’usage de corps-morts permet d’éviter d’avoir à mouiller sur ancre.

Pour éviter les erreurs, l’application Nav&Co signale les zones réglementées. Certaines zones Natura 2000 ou aires marines protégées apparaissent, avec les consignes spécifiques : vitesse réduite, navigation interdite, mouillageLes apparaux qui servent à relier le bateau aux fonds marins grâce à une ancre et à des cordages ou une chaîne qui constituent la ligne de mouillage. Par extension, l'endroit où le bateau peut jeter l'ancre en sécurité - on parle alors de mouillage forain - mais aussi la manœuvre en questio More réglementé. De même, certaines îles sont interdites d’accès au moment de la nidification, comme l’île Rouzic dans les Sept-Îles, l’île aux Moutons et plusieurs îles de l’archipel de Molène, ou encore Méaban et plusieurs îles du golfe du Morbihan.
De plus, l’appli Nav&Co affiche en temps réel les avis urgents aux navigateurs (Avurnavs) en cours, un élément clé à vérifier avant chaque départ, comme le recommande la checklist appareillage de Ready4Sea.
Toutefois, gardez à l’esprit que les réglementations relatives aux zones protégées évoluent régulièrement. Il est important de se tenir informé avant chaque sortie. N’hésitez pas à nous signaler toute inexactitude ou évolution. Nous pourrons alors mettre à jour nos contenus et vous accompagner au mieux dans une navigation responsable en mer.
2. Réduire les nuisances sonores pour une navigation responsable
La navigation responsable en mer inclut aussi la réduction des nuisances sonores pour préserver la faune marine et le confort des autres usagers. Le bruit est une pollution invisible, mais bien réelle.
Les cétacés, notamment, sont très sensibles au bruit sous-marin. Il peut interférer avec leur communication, leur orientation ou leur reproduction. Les dauphins et les baleines fuient les zones trop bruyantes, parfois jusqu’à abandonner leur habitat.
Pour limiter cet impact, plusieurs règles existent :
- En mer, la vitesse est généralement limitée à 5 nœuds dans les 300 mètres du rivage. Cette règle s’applique sur l’ensemble du littoral français.
- Dans certaines zones sensibles (réserves naturelles, aires marines protégées), cette limite peut être abaissée à 3 nœuds, voire une navigation sans moteur.
- Au port, évitez de laisser tourner votre moteur ou votre groupe électrogène inutilement.
- Réduisez le volume sonore des appareils audio, en particulier la nuit ou au mouillageLes apparaux qui servent à relier le bateau aux fonds marins grâce à une ancre et à des cordages ou une chaîne qui constituent la ligne de mouillage. Par extension, l'endroit où le bateau peut jeter l'ancre en sécurité - on parle alors de mouillage forain - mais aussi la manœuvre en questio More.
Avant de partir, consultez les arrêtés municipaux ou les recommandations des parcs naturels (ex : Parc de la mer d’Iroise, Parc national de Port-Cros, Réserve de Scandola en Corse).
Enfin, pourquoi ne pas passer à une motorisation électrique ? Plus silencieuse, elle commence à se répandre, en particulier concernant les moteurs d’annexe.
Naviguer en silence, c’est respecter les autres usagers et préserver un environnement fragile. Une belle façon de redécouvrir la mer autrement : en écoutant le vent, les vagues, et la vie qui vous entoure.
3. Une navigation responsable passe par le respect de la faune marine
Une navigation responsable en mer passe par une observation respectueuse des animaux marins. Rencontrer des dauphins ou des oiseaux marins en navigation est un moment magique. Cependant, pour que l’expérience reste positive pour vous et pour la faune, il est essentiel de respecter quelques règles simples.

Les animaux marins sont particulièrement sensibles au stress. Une approche brutale, trop rapide, ou un bruit trop fort peut perturber leur comportement. Certains peuvent fuir, changer leur itinéraire migratoire, ou même abandonner leurs petits.
Voici comment adopter une observation responsable en mer :
- Maintenez vos distances : au moins 100 mètres pour les cétacés (dauphins, baleines), 300 mètres pour les espèces protégées comme les phoques.
- Réduisez la vitesse : dès que vous apercevez un groupe d’animaux, ralentissez à moins de 5 nœuds et gardez un cap parallèle à leur trajectoire.
- Ne les poursuivez jamais : laissez-les venir à vous, s’ils le souhaitent. Pour certaines espèces, comme les orques, des recommandations particulières sont en place afin de limiter les interactions et préserver leur tranquillité. Respectez-les !
- Évitez les cris, la musique forte ou les éclats lumineux : ces perturbations les effraient ou les désorientent.
- Pas de drone au-dessus des animaux : cela peut être perçu comme un prédateur et les pousser à fuir.
Dans certaines régions, comme le sanctuaire Pelagos (entre la France, Monaco et l’Italie), la protection des mammifères marins est renforcée. Des règles strictes s’appliquent, avec des amendes en cas d’infraction.
A savoir : des applications comme Donia ou Obsenmer permettent de signaler vos observations à des scientifiques. C’est un geste simple pour participer à la préservation des espèces.
4. Préférer des produits d’entretien et d’hygiène biodégradables
À bord, tout ce qui se retrouve dans l’évier ou sur le pont finit tôt ou tard dans la mer. Les produits ménagers classiques, souvent chargés en phosphates, ammoniums quaternaires ou agents blanchissants, peuvent gravement nuire à la faune marine. Un liquide vaisselle industriel, ou un nettoyant multi-usage agressif, laissent dans l’eau des résidus toxiques pour les poissons, les algues et les micro-organismes.

Il est possible de limiter cet impact en choisissant des alternatives douces et biodégradables. Par exemple, on peut remplacer un détergent chloré par du bicarbonate de soude et du vinaigre blanc. Utilisés successivement, ils sont efficaces pour détartrer ou nettoyer les surfaces. Un savon solide à base d’huile végétale remplacera les gels douche classiques souvent composés de silicones ou de sulfates. Il existe aussi des produits nautiques écologiques conçus spécifiquement pour le nettoyage des coques, sans solvants ni tensioactifs agressifs. On peut donc les utiliser en-dehors des zones de carénage et sans avoir à récupérer les eaux de rinçage.
Un autre point non négligeable pour respecter l’environnement et la législation en vigueur dans de nombreux pays : l’utilisation des cuves à eaux noires. Ces réservoirs retiennent les eaux usées issues des WC à bord et permettent de les vidanger dans des zones prévues à cet effet et ainsi préserver la qualité de l’eau. Adopter ce système permet de se conformer à la réglementation, mais aussi de contribuer à la protection de milieux marins menacés.
C’est un pas de plus vers une navigation vraiment responsable en mer.

5. Choisir des ancres et chaînes qui respectent les fonds marins
Le mouillageLes apparaux qui servent à relier le bateau aux fonds marins grâce à une ancre et à des cordages ou une chaîne qui constituent la ligne de mouillage. Par extension, l'endroit où le bateau peut jeter l'ancre en sécurité - on parle alors de mouillage forain - mais aussi la manœuvre en questio More raisonné fait aussi partie intégrante d’une navigation responsable en mer. Il est une source de dégradation souvent sous-estimée. Une ancre mal posée peut arracher des coraux, endommager des herbiers ou créer des sillons destructeurs sur les fonds sableux.
Avant de jeter l’ancre, observez les fonds. Préférez les zones sableuses nues, en évitant les herbiers visibles. Certaines ancres, comme les modèles à soc ou à enfouissement rapide, limitent les dommages. Et si les conditions météorologiques le permettent, l’idéal est de réduire la longueur de chaîne pour éviter qu’elle ne racle les fonds.
Nos conseils :
- Vérifier les fonds sur une carte ou avec un sondeur.
- Utiliser une bouée de mouillageLes apparaux qui servent à relier le bateau aux fonds marins grâce à une ancre et à des cordages ou une chaîne qui constituent la ligne de mouillage. Par extension, l'endroit où le bateau peut jeter l'ancre en sécurité - on parle alors de mouillage forain - mais aussi la manœuvre en questio More pour réduire l’impact de votre escale.
- En l’absence de corps-mort, employer la technique du mouillageLes apparaux qui servent à relier le bateau aux fonds marins grâce à une ancre et à des cordages ou une chaîne qui constituent la ligne de mouillage. Par extension, l'endroit où le bateau peut jeter l'ancre en sécurité - on parle alors de mouillage forain - mais aussi la manœuvre en questio More avec pare-battages pour éviter le frottement direct sur le fond. C’est particulièrement indispensable lorsqu’on est entouré de coraux.
- Privilégier un ancrage précis et de courte durée.
Car être plaisancier, c’est aussi devenir gardien de la mer. En adoptant ces gestes simples, vous contribuez à la préservation d’un patrimoine commun. Pour que demain encore, naviguer reste un plaisir.
Ready4Sea vous aide à prolonger la durée de vie de votre bateau avec un suivi rigoureux de son entretien, grâce à son carnet de bord digitalisé. Mais à quoi bon préserver son navire si l’on ne prend pas aussi soin de la mer ? Adopter de bonnes pratiques de navigation, c’est protéger ce qui fait la richesse de chaque sortie : un environnement marin sain, vivant et préservé !